Sommet Arabe de Beyrouth : les droits de l’Homme en question  
A l’occasion du Sommet de la Ligue Arabe à Beyrouth, le mouvement SOLIDA (Soutien aux Libanais Détenus Arbitrairement) en appelle à tous les participants pour que la question des droits de l’Homme soit soulevée, et en particulier celle des disparus et des détenus libanais.
Au Liban, les procès politiques et la torture sont toujours monnaie courante, et on a pu assister, la semaine dernière à la condamnation arbitraire, pour des délits d’opinion, de deux journalistes (Habib Younès et Antoine Bassil), et d’un leader politique (Toufic El-Hindi). 
Par ailleurs, près de 17000 personnes sont toujours disparues et aucune enquête n’a été menée.  
Au moins 200 de ces disparus sont toujours détenus au secret et illégalement dans les prisons syriennes. Leurs familles sont ignorées par les autorités libanaises et syriennes, qui essayent de les décourager de faire valoir leurs droits. 
Les négociations restent au point mort concernant la quinzaine d’otages libanais en Israël, dont la libération serait conditionnée par un échange de ces otages contre les Israéliens disparus au Liban. 
Nous appelons les pays arabes réunis à Beyrouth à s’intéresser à la question des droits de l’Homme au Liban, non seulement en réclamant à Israël la libération des otages libanais, mais également en demandant aux présidents Bachar El-Assad et Emile Lahoud l’application immédiate et inconditionnelle des engagements internationaux pris par leurs pays.  
Paris, le 25 Mars 2002.