Liban : Le Hezbollah procèderait à des arrestations arbitraires
Le Mouvement franco-libanais SOLIDA (Soutien aux Libanais Détenus Arbitrairement)

est vivement préoccupé par une information parue le 19 Novembre 2002 dans le quotidien L'Orient le Jour, selon laquelle le Hezbollah " interpelle " des individus et procède à des " interrogatoires " dans ses locaux.

L'article indique en effet :

" Le Hezbollah contrôle toujours la sécurité, dans la banlieue-sud. ? Choueifat, au lieu-dit Tiro, une bagarre a opposé des membres du parti à un groupe d'inconnus, dont l'un, Hussein Ali Husseini, a tiré en l'air une rafale de son fusil-mitrailleur, pour protester contre l'interpellation de ses camarades par le Hezbollah. Ces derniers ont été conduits pour interrogatoire vers l'une des permanences de l'organisation intégriste

" En aucun cas l'Etat libanais ne devrait tolérer que cette milice procède à des " arrestations " - qui sont en réalité des enlèvements-, et encore moins à des interrogatoires sauvages.

Les forces de sécurité libanaises ne garantissent pas la sécurité des Libanais sur l'ensemble du territoire, puisque, selon cette information, une milice peut impunément enlever, détenir et interroger des citoyens sans aucune supervision de la justice libanaise. Ces arrestations arbitraires par le Hezbollah sont comparables à celles perpétrées fréquemment par l'armée syrienne, en particulier au Liban Nord, où nul n'ose dénoncer cette pratique, par peur des représailles.

L'article 9. 1. du Pacte International relatif aux droits civils et politiques, auquel le Liban est partie, indique notamment que " Nul ne peut être privé de sa liberté, si ce n'est pour des motifs, et conformément à des procédures prévues par la loi ".

Nous demandons aux autorités libanaises d'intervenir pour que cessent les enlèvements en territoire libanais, pour faire libérer les victimes de ces enlèvements, et de poursuivre les responsables de telles atteintes aux droits de l'Homme.

Nous demandons au Hezbollah de cesser ces pratiques illégales, et le tenons pour responsable de la sécurité des personnes enlevées.

Paris, le 20 Novembre 2002