Release from SOLIDA
New Campaign for the Release of George Chalaweet
The SOLIDA organization (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) expresses its grave concerns for the ongoing ban on visitations to a Lebanese national who is detained in Syria. The individual is George Chalaweet whose detention has been admitted by Syria and was found to be illegal by the United Nations Working Group on Arbitrary Detentions.
On May 22, 2003, SOLIDA forwarded Mr. Chalaweet's dossier - and that of several other similar cases - to all the European Ministers of Foreign Affairs, some of whom, notably the ministers of The Netherlands and Germany, brought up the issue
with the Syrian authorities.
A new campaign is to begin on November 20, 2003, and will consist in forwarding this dossier to all relevant French, European, and American political officials with the objective of securing a new international initiative towards Syria and
Lebanon.
George Chalaweet was abducted in Lebanon in 1994 and secretly transferred to Syria. It took his family several months to locate his whereabouts. From 1994 to 1998, his family was able to visit him at his place of detention (Damascus), but
without being informed of any charges held against him. Since 1998, and for unknown reasons, George was no longer allowed to receive any visits.

In December 2000, several former Lebanese detainees in Syria's jails stated upon their release that they were imprisoned with him at the Saydnaya Prison shortly before their release. In 2002, the Syrian Mission to Geneva confirmed the ongoing detention of George Chalaweet indicating that he was involved in a car accident in Lebanon in 1992 which allegedly caused the death of Syrian military personnel. It was also revealed for the first time that he had been secretly sentenced to 20 years of reclusive detention for that reason. The UN Working Group on Arbitrary Detentions stated on November 29, 2002, that Mr. Chalaweet's detention in Syria was illegal and, on that basis, demanded that Syria "take the appropriate measures to remedy the situation."
Since 1994, all of Mr. Chalaweet's rights as a human being - and as guaranteed by the International Convention on Civil and Political Rights as well as by Syrian and Lebanese laws - have been systematically violated: He was the victim of an illegal seizure, followed by an enforced disappearance, an illegal extradition to Syria, a secret sentencing process, and today he is forbidden from communicating with his relatives; not to mention the inhumane detention conditions that are a hallmark of Syria's prisons which remain inaccessible to any oversight by international organizations. This is indeed the sad record of
the flagrant violations committed by Syria, combined with the aggravating total indifference of the Lebanese authorities to the plight of this Lebanese national.
It is imperative in this regard that SOLIDA insist with the Maronite Patriarch Nasrallah Boutros Sfeir, who seems to have given up on any hope in this matter, that the detention of George Chalaweet is by all measures an undeniable fact and that it deserves to be addressed promptly before all hope of recovering him alive effectively fades away in view of the lack of initiative on the part of the Lebanese authorities.
SOLIDA hereby demands the immediate release by Syria of George Chalaweet.
Paris, November 18, 2003

Nouvelle campagne pour la libération de Georges Chalaweet
Le mouvement SOLIDA (Soutien aux Libanais Détenus Arbitrairement) est vivement préoccupé par l'interdiction de visite qui continue de frapper un Libanais détenu en Syrie. Il s'agit de Georges Chalaweet, dont la détention a été reconnue par la Syrie et déclarée arbitraire par le groupe de travail sur la détention arbitraire de l'ONU.
SOLIDA a envoyé le 22 mai 2003 le dossier de M. Chalaweet - et celui de plusieurs cas similaires - à l'ensemble des ministres européens des Affaires Etrangères, dont plusieurs sont intervenus auprès des autorités syriennes (notamment celui des Pays-Bas, et celui de l'Allemagne).
Cette nouvelle campagne, qui débutera le 20 novembre 2003, va consister à envoyer ce dossier à l'ensemble des responsables politiques français, européens et américains concernés en vue d'une intervention internationale auprès de la Syrie et du Liban.
Georges Chalaweet a été enlevé au Liban en 1994. Transféré secrètement en Syrie, il faudra alors plusieurs mois à sa famille pour le retrouver.
De 1994 à 1998, il recevra sur son lieu de détention (à Damas) des visites de sa famille qui ignore alors les charges retenues contre lui. Depuis 1998, pour des raisons inconnues, il lui est interdit de recevoir des visites en Syrie. En décembre 2000, des Libanais libérés des prisons syriennes disent avoir été emprisonnés avec lui peu de temps auparavant à la prison de Saydnaya. En 2002, la Mission de Syrie à Genève confirme le maintien en détention de Georges Chalaweet, indiquant qu'il aurait été impliqué dans un accident de la route au Liban, en 1992, qui avait alors causé la mort de militaires syriens. Il aurait été condamné (au secret) à 20 ans de réclusion pour ce motif. Le groupe de travail sur la détention arbitraire de l'ONU a déclaré le 29 novembre 2002, que la détention en Syrie de M. Chalaweet est arbitraire et en conséquence a demandé à la Syrie " prendre les mesures nécessaires pour remédier à la situation ".
Depuis 1994, l'ensemble des droits de G. Chalaweet, en tant qu'être humain, - et tels que garantis par le pacte international relatif aux droits civils et politiques, et les lois libanaises et syriennes - sont systématiquement bafoués : il a subi une arrestation arbitraire suivie d'une disparition forcée, une extradition illégale en Syrie, un jugement au secret, et aujourd'hui il lui est
interdit de communiquer avec ses proches… sans parler des conditions de détention inhumaines inhérentes aux prisons syriennes, inaccessibles aux organismes internationaux de contrôle. Triste palmarès de violations commises par la Syrie, auquel vient s'ajouter un facteur dramatiquement aggravant : l'indifférence complète affichée par les autorités libanaises à l'égard de ce
ressortissant libanais.
A ce sujet, SOLIDA insiste auprès du Patriarche maronite le Cardinal Nasrallah Boutros Sfeir, qui semble avoir renoncé à tout espoir dans cette affaire, sur le fait que la détention de Georges Chalaweet n'est aucunement contestable, et mérite d'être évoquée très rapidement, avant qu'effectivement l'espoir de le retrouver vivant ne soit plus permis, faute d'intervention des responsables libanais.
SOLIDA demande instamment à la Syrie de libérer sans délai Georges Chalaweet.
Paris, le 18 novembre 2003.