SOLIDA
COMMUNIQUE DE PRESSE
LIBAN : REPRESSION VIOLENTE D'UNE MANIFESTATION ETUDIANTE RECOMMANDATIONS AU SOMMET DE LA FRANCOPHONIE

Une fois de plus hier, une manifestation pacifique d'étudiants sympathisants de l'opposition a été violemment réprimée par les forces de l'ordre libanaises. Les manifestants, réunis sur le campus de l'Université Saint Joseph, entendaient, à l'occasion du Sommet de la Francophonie, protester contre l'occupation syrienne du Liban, réclamer la réouverture de la chaîne de télévision MTV - fermée abusivement depuis le 4 septembre - et le respect par les autorités libanaises des libertés et des droits humains.

Plusieurs étudiants ont été blessés par les Forces de Sécurité Intérieures (FSI); entre autres, l'étudiante Cynthia ZARAZIRI souffrirait de nombreux traumatismes, notamment vertébraux, dus au passage à tabac qu'elle a subi. D'autres ont été interpellés, puis relâchés le soir - même.

La violence de la répression illustre une nouvelle fois de quelle façon les opposants au régime sont constamment traités au Liban. Passages à tabac, arrestations arbitraires, détention au secret, procès politiques, tortures et mauvais traitements sont leur lot quotidien.

Nous appelons les participants au IX è Sommet de la Francophonie, qui se déroule actuellement à Beyrouth, à placer les droits de l'Homme au centre de leurs discussions, et plus particulièrement à se préoccuper de la situation qui prévaut au Liban. Le Mouvement SOLIDA (Soutien aux Libanais Détenus Arbitrairement) rappelle ici ses principales recommandations en demandant aux participants au Sommet d'intervenir pour :
1. que la liberté d'opinion et d'expression soit effectivement respectée au Liban.
2. qu'une enquête indépendante et impartiale soit menée visant à déterminer le sort réservé aux 17000 disparus de la guerre du Liban.
3. la libération des otages libanais en Israël et des otages israéliens au Liban. 4. la libération des Libanais détenus illégalement en Syrie.
5. le respect par le Liban des droits des réfugiés et demandeurs d'asile, palestiniens et non-palestiniens.

Paris, le 17 octobre 2002