Release from SOLIDA: Lebanese Detainees in Syria
May 16/2005 Messrs. Assad, Otri, Miqati: Enough Talking, We Want Action!
On May 5, 2005, Lebanese Prime Minister Najib Miqati met with with Mrs. Sonia EID and Mrs. Violette NASSIF, representing the Committee of the Families of the Lebanese Detainees in Syria, accompanied by Mr. Ghazi AAD, spokesman for SOLIDE (Support Of Lebanese In Detention And Exile - Lebanon), and Mr. Wadih AL ASMAR, Vice-President of SOLIDA (Support of Lebanese Detained Arbitrarily - France). Also attending the discussions was Mrs. May ABI AKL, journalist of the An-Nahar daily, and several members of the Prime Minister's staff.
Prime Minister Miqati indicated that he had raised the issue of the Lebanese nationals who are still secretly detained in the prisons of Syria with Syrian President Bashar Assad, and that the latter had clearly expressed his will to bring an end to this situation. Mr. Miqati further said that he will be appointing a Lebanese judge known for his independence and impartiality to set up a joint Syrian-Lebanese team that will be mandated with the task of referring the files of the detainees as claimed by the families to the Syrian authorities.
As to Syrian Prime Minister Muhammad Naji Otri, he declared to the Spanish daily El Pais that Syria indeed incarcerates Lebanese nationals who, according to him, stand convicted on charges of terrorism and collaboration with Israel. He pointed out that this issue goes back 25 or 30 years, acknowledging that those Lebanese citizens were seized in Lebanese territory and then transferred (i.e. illegally) to Syria.
At the time of the official Inquiry Commission that was appointed in 2001 by the Hariri government, the Lebanese authorities collected files of 97 detainees whose families had provided reliable information showing that the detainees were still in Syrian prisons. Neither the findings, nor even the list of the case files were made public at the time, but the Beirut Bar Association whose representatives had attended the meetings of the Commission published the information on the 97 detainees on April 30, 2005.
Mr. Miqati has made the commitment that these 97 cases will be seriously examined by the new Syrian-Lebanese Commission, to be followed later by an evaluation of other cases. The fact is that the 97 cases represent only a tiny fraction of the total number of Lebanese detainees that are held in Syria. The Committee of the Families has to date gathered information on more than 500 detainees, although few families have so far dared to come forward and demand the release of their loved ones.
SOLIDA is pleased that the problem has been finally acknowledged by Lebanese and Syrian authorities, but is anxious for action. Appointing a judge and setting up a commission by Mr. Miqati do not constitute in themselves an answer to the problem, since the only acceptable answer is the release of the Lebanese detainees who were illegally extradited into Syria and the repatriation of the remains of those who died while in detention.
Paris, May 16, 2005
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Détenus libanais en Syrie :
MM. Assad, Otri, Miqati, les paroles ne suffisent pas, nous attendons
des actes !
Le Premier Ministre libanais Najib Miqati a accordé un entretien le 5 mai 2005 à deux représentantes du Comité des Familles de détenus libanais en Syrie, Mmes Sonia EID et Violette NASSIF, accompagnées de Ghazi AAD, porte parole de SOLIDE (Support Of Lebanese In Detention and Exile - Liban) et de Wadih AL ASMAR, vice-président de SOLIDA (Soutien aux
Libanais Détenus Arbitrairement - France). L'entretien s'est déroulé en présence de Mme May ABI AKL, journaliste au quotidien An-Nahar, et de plusieurs collaborateurs du Premier Ministre.
Monsieur Miqati a indiqué qu'il avait évoqué avec le Président syrien Bachar El Assad la question des Libanais toujours détenus au secret dans les prisons syriennes, et que le Président Assad avait clairement manifesté sa volonté de mettre un terme à cette situation. Monsieur Miqati a expliqué qu'il allait nommer un juge libanais reconnu pour son indépendance et son impartialité pour que ce dernier constitue une équipe de travail libano-syrienne qui aura la charge de transmettre aux autorités
syriennes les dossiers des détenus réclamés par leurs familles.
Pour sa part le Premier Ministre syrien Muhammad Naji Otri a déclaré au quotidien espagnol El Pais que la Syrie détenait effectivement des Libanais qui selon lui seraient accusés de terrorisme et de collaboration avec Israël. Il a indiqué que cette question remontait à 25 ou 30 ans et il a admis que ces Libanais avaient été arrêtés en territoire libanais et transférés (illégalement, donc) en Syrie.
Les autorités libanaises, lors de la commission d'enquête officielle ordonnée en 2001 par le gouvernement Hariri, avaient recueilli 97 dossiers de détenus au sujet desquels leurs familles disposaient d'informations fiables indiquant leur maintien en détention dans les prisons syriennes. Ni les conclusions ni même la liste des cas n'avaient été rendues publiques, mais l'Ordre des Avocats de Beyrouth, qui avait assisté aux réunions de la commission, a publié le 30 avril 2005 les informations
recueillies sur ces 97 personnes.
Monsieur Miqati s'est engagé à ce que ces 97 cas soient étudiés sérieusement par la nouvelle commission libano-syrienne, puis que d'autres cas seraient ensuite traités. Car ces 97 dossiers ne représentent qu'une infime partie des détenus libanais en Syrie ; le Comité des Familles en a, à ce jour, réuni plus de 500, mais peu de familles avaient jusqu'ici osé réclamer la libération des leurs.
Le mouvement SOLIDA se félicite de la reconnaissance du problème par les autorités libanaises et syriennes, mais attend désormais des actes. La nomination du juge et la constitution de la commission par M. Miqati n'est pas en soi une réponse au problème, la seule réponse acceptable étant la libération des détenus libanais qui ont été extradés illégalement en Syrie et le rapatriement des corps de tous ceux qui sont décédés.
Paris, le 16 Mai 2005.